Tremblement de terre électoral en Grèce : la coalition de gauche radicale passe en tête dans toutes les grandes villes et dans la tranche d’âge 18-35 ans
La suspension du paiement de la dette et l’annulation des plans d’austérité étaient au cœur de sa campagne
8 mai
par
Eric Toussaint (CADTM)
1. Les résultats










2. Commentaires tout à fait partiels :
Le résultat des néonazis est très préoccupant (voir l’analyse du contexte évoluant rapidement par Yorgos Mitralias).
Le fait majeur issu de ce scrutin, c’est le résultat de Syriza qui
est très positif car cette coalition a mis en avant comme
propositions/revendications : la suspension immédiate et
inconditionnelle du paiement de la dette grecque pendant 3 ans à 5 ans,
l’annulation des mesures d’austérité imposées depuis 2010, la rupture
des accords avec la Troïka, la nationalisation d’une partie importante
du secteur bancaire, la nécessité de mettre en place un gouvernement de
gauche pour mettre en œuvre ses mesures. Plusieurs députés de Syriza
soutiennent activement l’audit citoyen de la dette grecque et la
nécessité d’annuler les dettes illégitimes. Il s’agit notamment de Sofia
Sakorafa qui a rompu avec le Pasok en 2010 pour protester contre
l’austérité. On verra si Syriza maintient cette orientation après son
très grand succès électoral. Ce qui est très encourageant c’est qu’une
partie importante de l’électorat a soutenu ces propositions radicales.
La suite dira si Syriza sera à la hauteur de ce formidable soutien
populaire. La tâche ne sera pas facile car jusqu’ici le KKE, parti
communiste, avec lequel il serait nécessaire de réaliser une alliance la
refuse catégoriquement en traitant Syriza de pseudo- révolutionnaire et
en se cantonnant dans un splendide isolement.
Voir ci-dessous résultats définitifs des élections
La carte des arrondissements électoraux publiée par Le Guardian est
très utile. Vous pouvez cliquer sur chaque arrondissement pour obtenir
les résultats.
Voir également pour les résultats de 2009 et de 2012 : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89...
A lire aussi
Le parti a profité du dynamisme de son jeune leader, Alexis
Tsipras, âgé de 37 ans. Pour Nikos Sigalas, il est plus proche d’un
Olivier Besancenot que d’un Jean-Luc Mélenchon. (Qu’est-ce que Syriza, le parti de gauche radicale qui remue la Grèce ?)