Des centaines de
personnes ont défilé ce mardi 8 mai dans la capitale à l'appel de
plusieurs collectifs pour dénoncer notamment l'islamophobie et la
négrophobie.
SOCIÉTÉ - "Ma burka, elle t'emmerde, ma jupe longue, elle t'emmerde, mon afro, elle t'emmerde…". Les slogans scandés ce mardi par le cortège entre Barbès et Châtelet à Paris à l'occasion de la manifestation organisée par plusieurs associations étaient sans équivoque.
Réunis sous le nom "Le 8 mai, c'est notre tour !", les militants des Brigades Anti-Négrophobie, de la Protection du peuple Palestinien (CCIPPP), du Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA), ou encore du Collectif des sans-papiers ont foulé les pavés pour revendiquer des droits et rejeter toute forme de racisme.
"Une mixité indispensable"
Réunis sous le nom "Le 8 mai, c'est notre tour !", les militants des Brigades Anti-Négrophobie, de la Protection du peuple Palestinien (CCIPPP), du Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA), ou encore du Collectif des sans-papiers ont foulé les pavés pour revendiquer des droits et rejeter toute forme de racisme.
"Une mixité indispensable"
Le 8 mai n'avaient pas été choisi par hasard. "Cette date met en lumière le paradoxe de la République française
: en 1945, ce jour-là, à l’heure du rétablissement de l’État de droit
dans la métropole, l’État français commettait simultanément un massacre
de masse dans ses colonies, à Sétif, Guelma et Kherrata. Bien d’autres
massacres précèdent et ont suivi mais cette date précise pointe un
clivage : jour de massacre pour les uns, jour de libération pour les
autres, dénonce le collectif dans son communiqué. Cette marche est faite
pour marquer un premier pas vers un front politique de résistance pour et par les quartiers populaires".
Selim, 24 ans, attend beaucoup du nouveau Président français.
"Ras-le-bol de la répressions, des expulsions, des violences policières…
Nous sommes en France et nous avons des droits comme tout le monde, que
nous soyons demandeurs d'asile, ou citoyens français. Le racisme
d'Etat, ça suffit. La mixité, ici, comme ailleurs, elle est
indispensable a témoigné le jeune étudiant qui vit en France depuis 17
ans.
La vérité exigée
La vérité exigée
Outre les nombreux drapeaux aux couleurs de leurs pays, les manifestants
ont brandi diverses pancartes sur lesquelles on pouvait lire"Non au
racisme", "Non à l'intégration par le jambon" ou encore "Désarmons la
police". Dans les mains des manifestants également, les portraits de
plusieurs "victimes", dont les dossiers sont aux mains de la justice.
Parmi ceux-ci, celui d'Ali Ziri, retraité algérien mort en 2009 après un contrôle de police controversé, celui de Lamine Dieng, décédé au cours d'une interpellation policière nocturne, en juin 2007, ou encore celui d'Abou Bakari Tandia tombé dans le coma pendant sa garde à vue au commissariat de Courbevoie le 5 décembre 2004.
La manifestation, qui avait été déclarée à la Préfecture de police de Paris et qui a été encadrée par les forces de l'ordre, s'est déroulée dans le calme.
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