1. Un programme
d’urgence anticapitaliste
Dans le contexte de
crise, de Le Pen à Hollande, on nous promet l’austérité. Cette austérité qui
provoque un accroissement de la misère (licenciements, chômage, pouvoir d’achat
en chute), qui ramène la Grèce à un pays du Tiers-Monde et aura pour conséquence
d’approfondir la crise économique. Pour lire l'article en entier, cliquer sur "Plus d'infos"
Nous pensons qu’il faut
faire exactement l’inverse de ces politiques:
- - Un
bouclier social contre la crise: un revenu minimum à 1700 euros, une
augmentation de 300 euros, l’interdiction des licenciements, le partage du temps
de travail avec les 32 heures, la création d’un million d’emploi dans les
services publics.
- - Une
fiscalité anticapitaliste pour financer une politique sociale, en prenant aux
riches et aux patrons: annulation de toutes les exonérations de cotisations
sociales et d’impôts.
- -
Retirer leur pouvoir de nuire aux banques, en arrêtant de payer la dette et en
réquisitionnant les banques.
- - La sortie du
nucléaire en 10 ans, par une planification énergétique et la réquisition des
grandes firmes e l’énergie.
- - L'égalité
complète, à l’opposé des discriminations actuelles, l’unité de notre camp social
et la lutte contre le racisme.
Voter pour Philippe
Poutou,
C’est dire non à l’austérité de droite comme
de gauche
C’est voter pour un programme de défense des
intérêts des classes populaires face aux puissants dans un contexte de
crise.
2. Une politique qui
s’affronte aux capitalistes
Il y a de l’argent dans
la société pour mettre en œuvre notre programme: 50 milliards du payement de la
dette, 40 milliards reversés aux actionnaires du CAC 40, 150 milliards
d’exonérations fiscales de toutes sortes.
Le problème est qu’il
faut décider de s’affronter aux classes dominantes. Il faut un mouvement
d’ensemble du monde du travail, un nouveau Juin 36 ou un Mai 68
victorieux, pour arracher ces mesures. Nous sommes donc favorables
à l’unité la plus large de notre camp social (partis, syndicats…) pour organiser
une riposte, une mobilisation massive.
Voter Philippe Poutou,
c’est voter pour cette démarche:
- D- Dégager Sarkozy
sans faire confiance au PS.
- - - Regrouper
tous ceux qui veulent modifier le rapport de forces, construire les luttes
sociales pour nos revendications.
3. Une orientation qui
va jusqu’au bout
En période de crise plus
que jamais, il faut aller jusqu’au bout de cette politique: les PS ont mis en
place l’austérité en Espagne, en Grèce… Les confrontations sociales vont être de
plus en plus difficile, le CAC 40 prépare dès maintenant le «3e tour
financier», le PS n’y fera pas obstacle, il en sera même un soutien.
Le Front de gauche n’est
pas clair par rapport à ça: le PCF hésite à participer au gouvernement avec le
PS, tandis que le PG et Mélenchon cultivent une ambiguïté, gèrent les conseils
régionaux avec le PS à coups de subventions aux patrons, et refusent de se
prononcer sur une question clé: seront-ils dans l’opposition si Hollande est
président, construiront-ils immédiatement des mobilisations, ou seront-ils dans
l’attente et une appréciation au cas par cas de sa politique
antisociale?
Ce même Front de gauche
affirme vouloir s’affronter au capitaliste, mais refuse la sortie du nucléaire,
refuse d’annuler la dette et de réquisitionner les banques.
Voter Philippe Poutou,
c’est voter pour:
- L- La construction
d’une opposition de gauche au gouvernement qui sortira des urnes.
- L- La construction
d’une alternative au système capitaliste, avec un gouvernement issu des
mobilisations des travailleurs.
A la question de savoir
pourquoi, dans notre parti, des militants ne soutiennent pas P. Poutou, nous
répondons que la candidature Mélenchon incarne à la fois une révolte contre la
situation actuelle et une illusion liée à une certaine démoralisation: celle de
changer les choses par les urnes et par les institutions. Nous préférons que les
électeurs votent Mélenchon plutôt que Hollande mais il y a une urgence à
clarifier les choses pour construire une réelle alternative à la gauche de
gouvernement et au capitalisme, ce que ne permet pas le vote
Mélenchon.
Melenchon le dit lui-même, il n’est pas prêt à
aller jusqu’au bout, assumer les conséquences de sa dénonciation de la finance,
un affrontement social et politique pour changer le rapport de force, imposer
les exigences du monde du travail, un gouvernement capable d’annuler la dette et
de nationaliser les banques pour créer un service public Bancaire
unique.